Le vin au féminin

Élue meilleure sommelière de France en 2018 et dirigeant depuis treize ans un restaurant-bar à vin gastronomique réputé à New York, elle illustre bien la place grandissante prise par les femmes dans le monde du vin.

Que de chemin parcouru – et que d’efforts déployés – pour s’imposer dans une profession traditionnellement masculine. L’époque n’est pas si lointaine où l’entrée des caves était interdite aux femmes pendant leurs règles, de peur de faire tourner le vin. Et leur place dans l’exploitation était cantonnée aux tâches subalternes.

Aujourd’hui elles sont présentes dans les salons de dégustation mais surtout elles sont vigneronnes, maîtresses de chai, négociantes, œnologues, responsables marketing ou chargées de communication ou d’œnotourisme. Elles dirigent de grandes maisons dans toutes les régions viticoles, à commencer par les prestigieux Hospices de Beaune, et la tendance se poursuivra à en juger par la place qu’elles occupent dans les filières d’études vitivinicoles. À Supagro Montpellier par exemple, 70  % des élèves ingénieures sont des femmes, et la parité s’instaure au sein des diplômés.

Dans la vallée du Rhône, l’association Femmes-vignes-Rhône regroupe, depuis 2004, 30 membres représentant la majorité des appellations de la région dans un esprit d’entraide. Avec bonne humeur, elles s’attachent à faire vivre le métier de vigneron au féminin en privilégiant la coopération plutôt que la compétition.

Elles viennent d’ouvrir un caveau de dégustation à Châteauneuf-du-Pape, dans le Vaucluse. Vous pourrez y découvrir de nombreuses cuvées de côtes-du-rhône, cairanne, sablet, visan mais aussi hermitage, saint-joseph, gigondas sans oublier bien sûr le châteauneuf-du-pape. Ce sera l’occasion d’apprécier leurs compétences et l’énergie déployée à défendre le monde du vin.