Les jeunes et le vin… avec modération  !

Si la consommation d’alcool chez les jeunes reste dominée par la bière et les spiritueux, leur approche du vin évolue, observée avec attention par l’ensemble de la profession.

Édition 010 de mi-mai 2022 [Sommaire]

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Options, au cœur du social - Le journal de l'Ugict-CGT
© Bruno Cantuária/Pexels
Si la consommation d’alcool chez les jeunes reste dominée par la bière et les spiritueux, leur approche du vin évolue, observée avec attention par l’ensemble de la profession.

L’enjeu est d’importance, car le consommateur traditionnel, né dans les Trente glorieuses, vieillit. Et le volume des commandes baisse. Il est donc nécessaire d’assurer la relève et d’intéresser la «  jeune garde  », avec modération bien sûr.

Les jeunes consomment moins mais mieux, l’intérêt pour le produit progresse, en témoigne leur présence sur les salons de dégustation, chez les cavistes ou sur les réseaux dédiés.

Les jeunes palais habitués des saveurs sucrées se dirigent spontanément vers les vins blancs et rosés, notamment les moelleux. Contre toute attente, le rosé le plus consommé reste encore le cabernet-d’anjou.

Le vin est d’abord perçu par eux comme un univers compliqué, intimidant, surtout pour les grandes appellations comme bordeaux et bourgogne. Ils sont naturellement demandeurs de présentations simples, limitant les expressions techniques nébuleuses, et se dirigent plus facilement vers les petites marques que vers les grandes signatures, moins intéressés par le classement de 1855 ou celui à venir des saint-émilion que par le graphisme d’une étiquette ou la forme de la bouteille.

Attention toutefois aux vins des copains qui ne sont pas toujours vendus à prix d’ami  ! Au fil des années, leur attitude vis-à-vis des vins rouges se modifie. Les grandes bouteilles sont alors assimilées à un marqueur de connaissance et de réussite sociale.

L’argument du prix intervient bien sûr dans le choix d’appellations moins prestigieuses, plus accessibles : corbières, languedoc, côtes-du-roussillon, terrasses-du-larzac sans oublier le val de Loire et ses épatants chinon, bourgueil, saint-nicolas-de-bourgueil et saumur-champigny.

La jeune génération mise également sur le bio, davantage sensible à l’art de faire du vin dans le respect de l’environnement, qu’à sa commercialisation.

La réflexion va bon train dans la profession pour mieux connaître et toucher ces jeunes consommateurs.

Georges Suliac