Platines – Philip Glass, voyage dans la 48e dimension

La violoniste Angèle Dubeau aime la musique minimaliste de ce compositeur qui, dit-elle, la fait « grandir intellectuellement et musicalement ». Elle lui consacre un second album hommage.

Édition 045 de début février 2024 [Sommaire]

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Qu’on aime ou pas Philip Glass, il faut reconnaître le caractère à part de sa musique. Se situant comme dans un espace-temps qui coupe du fracas et de la conscience du monde, envoûtante, elle semble d’emblée familière à qui l’écoute. Forcément, disent ses détracteurs  : en digne représentant du minimalisme, il ne fait que répéter la même chose depuis plus de cinquante ans. Depuis One plus one, en 1968, le compositeur américain tisse le fil d’un processus de progression additive d’une figure répétitive donnée, à l’instar de Maurice Ravel avec son Boléro

Après Portrait, il y a quinze ans, Signature est le deuxième album que la violoniste canadienne Angèle Dubeau consacre à Glass. Son œuvre la fait «  grandir intellectuellement et musicalement  », dit-elle. Son disque couvre ainsi cinquante ans de création, à travers seize partitions qu’elle a adaptées pour son ensemble fondé en 1997, La Pietà, composé de douze musiciennes. 

Les arrangements ayant été adoubés par Philip Glass lui-même, on trouve des extraits de  : A Brief History of Time  ; Candyman  ; Metamorphosis  ; la Sonate pour violon et piano  ; ou encore la troisième symphonie. Cette sélection est plus qu’un hommage  ; elle est le fruit d’un cheminement dans un monde sonore et un univers visuel qui s’étirent dans une sorte de bulle et de continuum sans fin. Signature est le 48e album d’Angèle Dubeau… et assurément pas le dernier des derniers.