Platines – Les sonorités enivrantes du violoncelle piccolo

Pour interpréter Bach, Mario Brunello use à merveille de ce petit violoncelle, proche du violon alto, qui connut son heure de gloire dans la première moitié du XVIIIe siècle.

Édition 026 de fin février 2023 [Sommaire]

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Dernier volet de la trilogie dédiée à Jean-Sébastien Bach par le violoncelliste Mario Brunello, initiée en 2018 avec l’arrangement des sonates et partitas pour violon, et achevée cette année avec la transcription tout aussi enthousiasmante de six concertos, dont le célèbre pour hautbois, copier-coller d’Alessandro Marcello, le Concerto italien BWV 971 ou le Concerto pour violon BWV 1042. Retrouvant l’Accademia dell’Annunciata et son directeur Riccardo Doni, le musicien transalpin démontre tout le potentiel expressif d’un instrument qui connut son apogée dans la première moitié du XVIIIe siècle. 

Très apprécié de Bach, qui le recommandait dans sa sixième Suite pour violoncelle seul et dans plusieurs de ses cantates sacrées (cf. l’enregistrement de Christophe Coin avec l’Ensemble baroque de Limoges, chez Naïve, 1996), le violoncelle piccolo est plus petit que le violoncelle classique. Doté d’un mi pour cinquième corde dans les aigus, ses basses sont moins profondes et moins charnues. Sa sonorité, proche de l’alto, est aussi plus gaie, plus lumineuse, plus humaine  (Andante du BWV 971). Se doublant d’une touche de grâce et de galanterie diablement séduisantes.

  • Mario Brunello, Bach Transcriptions. Six concertos for violoncelle piccolo, 1 Cd Arcana, 19 euros.