La CGT en progression au Cneser

Des résultats de bon augure pour sauvegarder une recherche publique ambitieuse et performante.

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Le troisième scrutin national pour élire, pour 4 ans, les membres du Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER) s’est déroulé du 12 au 15 juin dernier. Etaient concernés les personnels des Universités, des Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technique (EPST comme le CNRS, l’INSERM…), ainsi que 5 EPIC dits «  de recherche  » (Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial), émargeant principalement au programme national de recherche  : BRGM, CEA, CNES, IFREMER et CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement). 

Quatre listes étaient en présence  : CGT, CFDT, CFTC et une liste UNSA recherche. L’un des faits marquants aura été l’absence de liste nationale de la CFE-CGC dans le collège des EPIC. En 2015, 4 listes nationales s’affrontaient  : CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, la CFTC étant absente. En 2019, elle était présente mais FO ne présentait plus de liste.  

De bons résultats pour la CGT dans les deux EPIC relevant de la FNME

Au CEA, la CGT progresse légèrement à 24,8 % (contre 24,2 % en 2019), mais la participation a été peu importante. Visiblement, les salarié∙e∙s connaissent encore peu l’institution CNESER et l’acte de vote a d’abord été fonction de leur disponibilité. Le résultat a pu aussi être influencé par des critères indépendants des enjeux propres à cette élection. Pour que cette progression s’amplifie, il sera essentiel de mieux faire connaître les positions portées par la CGT sur la recherche et l’enseignement supérieur. 

Au BRGM, la CGT enregistre une très forte progression, doublant son score de 2019 en points à 37,7 % (contre 18,3 %). Son capital en voix augmente ainsi de plus de 40 %. Mais là encore, la participation a été faible, et même en chute libre  : 37 % contre 56,5 %. C’est la CFDT qui, au final, arrive en tête, mais avec un nombre de voix en baisse. Cela montre qu’il n’y a pas eu de report massif des voix de la CFE-CGC vers la CFDT. CFTC et UNSA recherche (non représentés au BRGM) n’ont obtenu que quelques voix chacun. La CGT a mené une campagne dynamique centrée sur les enjeux internes liés aux incertitudes sur le futur du BRGM, dans le contexte de la loi à venir sur l’évolution de la recherche en France. Ce thème de campagne a sans doute pu avoir un impact sur les résultats tout en contribuant à mieux faire connaître le CNESER auprès d’une partie des salarié∙e∙s.

Hors du champ de la FNME, la CGT progresse de façon très importante à l’IFREMER et plus légèrement au CNES. Ce n’est qu’au CIRAD que la CGT baisse, mais après une augmentation très importante en 2019 et tout en restant à un niveau élevé, à plus de 30 %. Dans les EPST et les universités, la tendance est là aussi à la progression. 

Globalement, ces élections constituent donc un bon cru pour la CGT, contrairement à 2019, même s’il faudra dans le futur mieux faire connaître le CNESER. Les luttes à venir, fédérales, interfédérales et confédérales pour la sauvegarde d’une recherche publique ambitieuse et performante, s’annoncent donc sous des auspices plus favorables qu’il y a 4 ans.