Rassemblement de soutien à Sébastien Menesplier

Les militants CGT se sont levés tôt ou ont voyagé toute la nuit pour être présents, en nombre, ce mercredi 6 septembre devant la gendarmerie de Montmorency (95), afin d’apporter tout leur soutien à Sébastien Menesplier. Ils étaient plus de 700, déterminés et révoltés, car pleinement conscients des conséquences de la répression syndicale actuellement à l’œuvre dans le pays, et dont le seul but inavoué mais évident est de discréditer l’action syndicale, et surtout celle de la CGT.

Soutiens politiques et syndicaux

Tous étaient unanimes pour dénoncer la convocation indigne imposée à notre Secrétaire Fédéral, qui plus est, membre du Bureau Confédéral de la CGT. Sophie Binet, Fabien Gay (sénateur communiste), et d’autres encore… ont pris la parole devant les militants, les caméras et micros de la presse présente elle aussi en nombre. Car Sophie Binet le dit, haut et fort  : ce gouvernement a franchi un cap ce 6 septembre. Elle a réaffirmé que les conflits sociaux ne se règlent pas devant les tribunaux mais dans le dialogue. Rappelons que les députés n’ont eu que 6 jours d’échanges à l’Assemblée sur cette réforme des retraites qui impactera toute notre société. Un déni de démocratie.

Cette convocation est bien évidemment politique

C’est une attaque frontale contre toute la CGT, pour tenter de la faire taire, de museler tout contre-pouvoir, et c’est aussi un signal envoyé à toutes les autres organisations syndicales. Des représentants de Force-Ouvrière, FSU, Solidaires l’ont bien compris et étaient aussi présents pour soutenir notre leader syndical. Car c’est partout en France que des militants de l’énergie, et d’autres secteurs d’activité, font l’objet de poursuites judiciaires. Le but recherché est l’intimidation, la pression continuelle pour dissuader toute velléité d’opposition aux réformes à venir. Et quelle aubaine pour le gouvernement que de taper sur la FNME-CGT à quelques semaines d’élections professionnelles dans les IEG  !

Quelle indignité pour ce gouvernement et ses ministres

Car cette convocation émane bien du Procureur de Privas, dont dépend le fief d’Olivier Dussopt, ministre du Travail, et porteur de la réforme. Une mesquine et basse vengeance qui en dit long sur la façon dont est gouverné notre pays. Et si nous ne réagissions pas, ce serait la perspective de nouvelles attaques de nos droits dans les prochains mois…

Sébastien est ressorti libre après 3 heures d’audition

Les «  auditeurs  » ont beaucoup insisté sur «  l’illégalité  » présumée des actions des énergéticiens en ce début d’année. Une question que nombre de citoyens, voire de syndiqués, peuvent se poser. Or, il s’avère que la reprise en main de notre outil de travail n’est en rien illégale  ! Ou alors la justice doit, elle aussi, convoquer ce gouvernement pour les actions de délestage qu’il envisageait à l’automne dernier, apeuré par les conséquences de la crise énergétique et l’entretien pas à la hauteur (mais organisé par lui  !) de nos outils de production  ? Des plaintes auraient-elles été recevables, contre lui, si durant ces coupures pour sauvegarder le réseau, une personne s’était retrouvée blessée ou entravée en raison d’un manque d’énergie  ? La question reste posée et entière…