Laëtitia Larquier, déléguée : « Nous devons changer les entreprises de l’intérieur »

Une syndicaliste cheminote plaide pour combiner lutte écologique et lutte de classe.

Édition 028 de mi-avril 2023 [Sommaire]

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Laëtitia Larquier est cheminote dans la Haute-Vienne et occupe la fonction de correspondante environnement à la SNCF. En participant au 53e congrès de la CGT à Clermont-Ferrand, elle attend une ligne claire pour faire progresser la CGT sur les questions environnementales. C’est le sens de son intervention lors du débat sur le document d’orientation. «  À quoi bon avoir une retraite si demain nous n’avons plus de planète  ?  » demande-t-elle. Son constat est simple  : celles et ceux qui sont intéressés par la défense de la planète se tournent trop souvent vers l’extérieur, car ces sujets ne sont pas assez développés dans les syndicats. 

Laëtitia Larquier prône donc l’investissement de ces thèmes pour renforcer la CGT. Elle fait le lien entre les revendications en termes d’emploi et les revendications environnementales. Selon elle, le rôle des syndicats est d’intégrer la notion de lutte des classes dans ce combat. Elle souhaite impulser des changements à l’intérieur des entreprises. Les instances tels que les CSE peuvent être des lieux où les revendications environnementales sont prises en compte.

Pour autant, Laëtitia Larquier est consciente que des résistances existent à l’intérieur des entreprises comme à l’intérieur des syndicats. À la SNCF, en travaillant sur un chantier de maintenance des voies ferrées, elle s’est intéressée au bilan carbone d’une telle opération. Résultat  : le chantier en lui-même n’est pas le principal émetteur de CO2. Ce sont les déplacements des salariés pour s’y rendre qui polluent le plus. Pour la direction, mieux vaut donc éviter le sujet. Cela démontre la nécessité de lier question sociale et question environnementale.