Platines – Le bon jour d’Alfred

Le violoniste Jean-Jacques Kantorow réhabilite le compositeur italien Alfredo d’Ambrosio, injustement tombé dans l’oubli.

Édition 029 de fin avril 2023 [Sommaire]

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Alfredo d’Ambrosio fait partie de ces artistes dont l’œuvre n’a pas résisté au temps et aux préjugés. Napolitain de naissance, il a fait la plus grande partie de sa carrière à Paris. Élève de Pablo de Sarasate, il composa de nombreuses pièces pour violon, prisées de ses contemporains, comme George Enescu. L’inscrire dans la lignée des grands romantiques serait aller vite en besogne. Certes, le dernier mouvement de son Concerto n°1 pour violon rappelle Mendelssohn, mais il y a dans les notes de celui qui disparaîtra à l’âge de 43 ans, en 1914, une expressivité et des audaces harmoniques que l’on ne retrouve pas chez l’auteur des Romances sans paroles.

D’un caractère gai et émouvant, les miniatures pour violon et piano qui accompagnent ses deux concertos pour violon sont plus qu’un complément. Cette excellente redécouverte, on la doit à Jean-Jacques Kantorow et à l’Orchestre de Douai-Région Hauts-de-France, aujourd’hui menacé de disparition, comme beaucoup d’autres formations, en raison d’une baisse des subventions de la ville.

  • Orchestre de Douai. J.-J. Kantorow (vl), Arie van Beek (dir.), Alfredo d’Ambrosio. Concertos n°1 & 2, 1 Cd Soupir Éditions, 16 euros.