Ruth Orkin, la jeune fille à vélo qui prenait beaucoup de photos

La Fondation Henri-Cartier-Bresson fête ses 20 ans d’existence et consacre une exposition à cette artiste qui, à l’âge de 17 ans, traversa seule les États-Unis, du Pacifique à l’Atlantique.

Édition 037 de mi octobre 2023 [Sommaire]

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An American Girl in Italy, Florence (1951). © Ruth Orkin

Pour la première fois en France, la Fondation Henri-Cartier-Bresson, fondée en 2003, présente une exposition entièrement vouée à la photographe américaine Ruth Orkin (1921-1985). Il s’agit d’une quarantaine de photographies et de documents d’archives, dont le manuscrit de Ruth Orkin dans lequel elle relate l’exceptionnelle aventure qu’elle entreprit en 1939.

En voiture, en train ou en bus

Elle avait 17 ans cette jeune fille, née à Boston, grandie à Hollywood, qui décida de traverser les États-Unis de part en part, du Pacifique à l’Atlantique. En voiture, en train ou en bus, elle couvrit de longues distances, son vélo lui permettant d’explorer les grandes villes  : Chicago, Philadelphie, Washington, New York, Boston, San Francisco. Quatre mois durant, elle réalisa quelque 850 photographies  : vues urbaines, autoportraits, surprenantes compositions à travers le cadre de son vélo…

Bay from Coit Tower, Treasure Island at left (1938). © Ruth Orkin Photo Archive.

Ce périple la fit rapidement connaître. Les journaux l’interviewaient et la photographiaient. Au départ, son but déclaré était de visiter l’Exposition universelle de New York. De fait, elle s’émancipa et acquit rapidement la maîtrise de son art. En 1943, installée à New York, elle travailla pour de nombreux magazines. C’est en Italie qu’elle rencontra, en 1951, l’étudiante américaine en art Jinx Allen, d’où l’archicélèbre photographie que nous reproduisons.