Rendez-vous est pris à Sète pour l’art « Fait machine »

Au Musée international des arts modestes, une exposition, qui réunit un fort contingent de praticiens des outils numériques, donne à voir une multiplicité de formes nées du digital et de la transformation du code en matière.

Édition 025 de mi-février 2023 [Sommaire]

Temps de lecture : 2 minutes

Options - Le journal de l’Ugict-CGT
Faig Ahmed, Oiling (2012). © Collection Musée Bargoin, Clermont-Ferrand

Ce n’est pas la première fois que nous parlons du Musée international des arts modestes (Miam) fondé en 2000 à Sète par l’artiste Hervé Di Rosa, enfant du pays, et par le collectionneur-plasticien Bernard Belluc. Il s’agit, maintenant, de l’exposition intitulée «  Fait machine  ». Les commissaires, Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux, se sont inspirés de la réflexion engagée par Miguel Chevalier et Michel Paysan, lesquels développent un travail qui convoque à la fois l’art, la technologie et les sciences.

Sont en effet montrées les œuvres d’un grand nombre d’artistes qui donnent au code une forme matérielle et tangible. Le tout témoigne de la diversité des recherches initiées par ces créateurs qui recourent, en particulier, à l’impression 3D. Ils peuvent générer, à partir du code donc, une infinité de formes, en recourant à une grande variété de matériaux, en mêlant parfois les uns les autres  : porcelaine, céramique, polymères naturels, matières plastiques, matériaux composites…

Un développement sans précédent de formes neuves

Il est également rendu compte, dans l’exposition, du tournant technologique de ces vingt dernières années, avec l’apparition d’outils et de processus de fabrication accessibles à tous. La réduction du coût des imprimantes 3D, l’essor du prototypage numérique, les fraiseuses numériques, les découpeuses laser et leur mutualisation, ainsi que la mise en commun des savoir-faire, ont de surcroît permis un développement sans précédent de formes neuves.

Cette popularisation et ses conséquences sur les mécanismes de production, ainsi que sur la création proprement dite, soutenue par l’extension des ateliers collectifs et partagés, promus par les fablabs (ateliers de création numérique) et les makers («  ceux qui font  ») constitue l’un des axes de l’exposition. «  Fait machine  » s’offre en deux volets, respectivement répartis entre «  Le laboratoire  » au rez-de-chaussée du Miam, et «  Le fil du code  » au 1er étage.

«  Le laboratoire  » est dévolu à la recherche, aux expérimentations, aux processus de fabrication, tandis que «  Le fil du code  » remonte le cours de l’histoire, de la carte perforée à l’origine de la mise en forme de lignes de code en matière – utilisées dans les métiers à tisser à compter du XVIIIsiècle – jusqu’aux circuits imprimés et aux filaments des impressions 3D.

  • Du 17 février au 12 novembre, au Musée international des arts modestes, 23, quai Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, à Sète (Hérault). www.miam.org