Platines — Mélodies : les femmes : toute une histoire…

Moins de 5 % : c’est la part des œuvres écrites par des femmes jouées chaque année en concert, dans le monde. Un chiffre qui n’a, évidemment, rien à voir avec leur contribution réelle au répertoire.

Édition 015 de mi-septembre 2022 [Sommaire]

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Moins de 5  %  : c’est la part des œuvres écrites par des femmes jouées chaque année en concert, dans le monde. Un chiffre qui n’a, évidemment, rien à voir avec leur contribution réelle au répertoire.

Renvoyées à leur condition d’épouse (Alma Mahler ou Clara Schumann) ou de sœur (Fanny Mendelssohn et Anna Maria Mozart), elles furent souvent interdites de publier ou contraintes d’utiliser un pseudonyme. Créé en 1795, le Conservatoire de Paris n’a admis les femmes en classes de composition qu’après 1850.

Au-delà des qualités des deux interprètes, le récital de Franziska Heinzen et de Benjamin Mead, redonne un peu de sens à l’histoire, avec un aperçu de l’œuvre de vingt-quatre musiciennes. Certaines sont relativement connues, au moins de noms — Clara Schuman, Alma Mahler, Fanny Mendelssohn, Germaine Tailleferre.

D’autres un peu moins  : Rebecca Clarke, Ruth Schonthal. Et quelques précieuses (re) trouvailles  : la Néerlandaise Henriette Bosmans ; Juliana Hall, auteure parmi les plus prolifiques aux États-Unis ; Amy Beach, pionnière dans le domaine de la symphonie ; Cécile Chaminade, concertiste et compositrice, surnommée « petit Mozart » par Berlioz, avant de tomber dans l’oubli ; ou encore Isabel Mundry et Manuela Kerer, nées en 1963 et 1980, qui, brillamment, tracent l’avenir.

Ulysse Long-Hun-Nam

Komponinstinnen (compositrices).

Franziska Heinzen (sop.), Benjamin Mead (p.). 1 CD Solo Musica. 18 €