Des centaines de milliers de personnes entendent des voix

Gérard Watkins a écrit et met en scène une pièce de théâtre, dans laquelle il envisage ce phénomène énigmatique et complexe, qui constitue souvent une source d’effroi.

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De gauche à droite : Marie Razafindrakoto, Valérie Dréville, Malo Martin et Lucie Epicureo dans Voix. © Alexandre Pupkins

Gérard Watkins, né à Londres, a grandi en Norvège et aux États-Unis, et s’est installé en France en 1974. Depuis, il y œuvre en qualité d’acteur, auteur, metteur en scène de théâtre et musicien. Sa dernière pièce s’intitule Voix. Le thème est original. Il s’agit de personnes qui entendent des voix…

«  D’où viennent ces voix dans nos têtes  ? écrit-il en exergue. Que murmurent-elles  ? Un groupe de parole s’installe. Chacun est venu raconter “ses” voix. Non pas celles de la conscience, mais des voix bien réelles qui chuchotent ou hurlent pour le meilleur ou pour le pire. Parfois bienveillantes, assurément troublantes, elles sont souvent sources d’angoisse et de frayeur  ? […] Plusieurs centaines de milliers de personnes en France seraient touchées par ce phénomène.  »

Des époques où entendre des voix était une bénédiction

Parmi les exemples d’entendeurs et d’entendeuses célèbres, Gérard Watkins cite notamment Zinédine Zidane et Virginia Woolf… Il rappelle, au passage, l’exemple éclatant de Jeanne d’Arc. Il y eut en effet des époques où entendre des voix était une bénédiction, ou le signe que les dieux, les anges où les fantômes, s’adressaient à certains êtres.

Il paraît que, depuis le début de notre XXIe siècle, ces voix s’affirment à nouveau et qu’on essaie de les comprendre, car elles peuvent conduire aussi bien à l’empathie qu’au suicide et au meurtre. Dans ce cas, elles sont diagnostiquées sous l’étiquette de schizophrénie.

Ce mystère bien réel et porteur de sens, que nous sommes invités à explorer sans a priori, est mis en jeu par cinq comédiens, dont Gérard Watkins lui-même et Valérie Dréville, actrice d’élite. Il y aussi Lucie Epicureo, Malo Martin et Marie Razafindrakoto. Camille Prenan est au piano.

  • Du 5 au 21 mai, au théâtre de la Tempête (salle Serreau), La Cartoucherie, route du Champ-de-Manœuvre, Paris12e. www.la-tempete.fr.