« J’ai enseigné le poker à mon chien. Malheureusement, il ne gagne jamais. Car, à chaque fois qu’il a un bon jeu, il bat de la queue. » Inscrit dans un club d’échecs, le canidé Mick, lui, ne tenta même pas un coup.
Madame Sidney, résidente dans une petite ville américaine, désirait s’inscrire au club de bridge de son quartier. Elle avait un petit chien, Mick, qu’elle adorait et dont elle détestait se séparer.
Hélas, le règlement du club était très strict. Il stipulait notamment que l’entrée était rigoureusement interdite aux animaux. Mais voilà, madame Sidney était très riche, on devait pouvoir trouver un arrangement. Vous imaginez bien que ce fut fait ! Le gérant du club trouva la solution.
Il prit une licence pour Mick dans la section Échecs. Ainsi ce dernier, en tant que membre à part entière du club, pourrait accompagner madame Sidney lors de ses parties de bridge.
La tuile
Quelques semaines plus tard, madame Sidney reçut un coup de téléphone du capitaine de l’équipe d’échecs du club : « Bonjour madame, pourrais-je parler à Mick Sidney ? Ce serait pour disputer un match dimanche prochain, et il nous manque un joueur. »
Madame Sidney, ne voulant surtout pas risquer de perdre la compagnie de son toutou lors de ses parties de bridge, ne perdit pas le nord (ou peut être que si !) et promit que Mick serait disponible pour disputer le match.
Le jour « J »
Madame Sidney accompagna son chien au club, afin qu’il assure le remplacement du joueur indisponible. On imagine aisément la stupeur des joueurs et le ridicule de la situation.
Mais, le règlement est le règlement, et Mick Sidney était en règle. Il avait une licence accordée par la fédération et « il » avait réglé (probablement très grassement !) sa cotisation au club. La partie devait se jouer.
L’adversaire de Mick avait les blancs. Il joua un coup et, bien entendu, l’animal fut incapable de répliquer. Le temps passa et, au bout d’une heure, Mick perdit la partie « à la pendule ».
Cette petite formalité accomplie, madame Sidney put tranquillement s’en aller jouer au bridge, accompagné de Mick, qui est probablement le seul animal au monde à avoir disputé une partie d’échecs de compétition.
L’agonie de l’arbitre
Dans la partie qui suit, les deux joueurs, l’un grand maître et meilleur joueur allemand à l’époque, et l’autre, maître international états-unien, délirent en signe de protestation contre les horaires de jeu.
Dans la plupart des sources mentionnant cette partie, on trouve : 1.c4 Nulle, mais cela est faux. La partie qui suit a réellement été jouée, et elle figure en entier dans le bulletin officiel du championnat.
Robert Hübner-Ken Rogoff
Championnat du monde des étudiants, 1972, Graz (Autriche). Ouverture anglaise.
1.c4 (l’ouverture anglaise, le début préféré du grand maître allemand.) 1…Cf6 (un choix souple qui préserve de nombreuses options.) 2.Cf3 (un coup de développement naturel, même si 2.Cc3 est plus courant.) 2…g6 (les noirs désirent sans doute jouer une défense est-indienne.) 3.Cg1 ? ! (qu’est-ce que c’est ? Une nouveauté théorique ?) 3…Fg7 (les noirs ont deux tempi d’avance.) 4.Da4 (très étrange, tout le monde sait qu’il est mauvais de sortir sa dame dès l’ouverture.) 4…0-0
(voir diagramme)
5.Dxd7 ? ? (en voyant ce coup, l’arbitre a dû tomber de sa chaise ! Manifestement, Le grand maître allemand est en pleine crise de démence.) 5…Dxd7 6.g4 (pour l’instant les noirs ont plutôt bien joué, et ils semblent se diriger vers une rapide victoire.) 6…Dxd2+ ? ? (à ce moment-là, l’arbitre, à peine remis du premier choc, se demande certainement s’il ne rêve pas.) 7.Rxd2 Cxg4 (tiens, un coup cohérent, la menace est 8…Cxf2.) 8.b4 ? ? (donne la tour a1.) 8…a5 ? 9.a4 ? Fxa1 (cette fois, Rogoff ne laisse pas passer le gain de la tour.) 10.Fb2 ? ? (Ah ! voilà la pointe !) 10…Cc6 11.Fh8 ? ? (un coup absurde, mais très esthétique.) 11…Fg7 ? (il faut reconnaître que la position de l’Américain est beaucoup plus saine.) 12.h4 axb4 (Nulle ! Les deux joueurs ont finalement eut pitié de l’arbitre.) 0,5-0,5
Un beau geste
La partie qui suit fut disputée en cadence rapide lors d’une compétition sur Internet. En plein confinement dû au Covid, ces rencontres entre les meilleurs mondiaux étaient très suivies.
Suite à une subite déconnexion de son adversaire, la première partie du match fut remportée par le Norvégien. Ne voulant pas bénéficier d’un point gratuit, Magnus Carlsen, grand seigneur, rétablit la parité en jouant la partie qui suit, et le match pu continuer. Pour information, in fine, Carlsen le remporta.
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