L’agenda culturel de février 2025

L’École des arts joailliers présente une centaine de pièces exceptionnelles, joyaux d’un luxe prodigieux réalisés, au fil du temps, à partir de cette gemme organique.

Les perles étaient jadis durement récoltées par des pêcheurs du golfe Persique, dont le grand journaliste Albert Londres, dans les années 1930, dénonça les conditions de travail monstrueuses.

Les souveraines romaines ou byzantines l’avaient à l’oreille

Le pouvoir symbolique de la perle, par nature rare, ne s’est jamais démenti depuis l’Antiquité et même bien avant, jusque dans le monde des pêcheurs de nacre du Néolithique. Les souveraines, romaines ou byzantines l’avaient à l’oreille. L’impératrice Joséphine, épouse Bonaparte, associait dans ses colliers les perles aux diamants. Plus tard, les femmes de la grande bourgeoise industrielle perpétuèrent ce signe ostensible de distinction, pour ne rien dire des stars féminines d’Hollywood. 

En clair, la perle n’a jamais cessé de signifier le luxe et le sommet de la hiérarchie sociale. L’École des arts joailliers, sous le parrainage de l’illustre maison Van Cleef & Arpels, consacre donc à la perle une exposition de prestige, forte d’une centaine de pièces d’exception sorties des mains d’artisans au savoir-faire éblouissant. Cela se complète intelligemment de précieuses indications historiques.

• Jusqu’au 1^er juin, École des arts joailliers, Hôtel de Mercy-Argenteau, 16 bis, bd Montmartre Paris 9^e.

Cinéma  : «  Un parfait inconnu  »

James Mangold (États-Unis) 

C’est un biopic, comme on dit, dont le héros n’est autre que Robert Zimmerman, qui n’est pas encore Bob Dylan. Il a 20 ans à New York. Il chante, avec sa voix râpeuse, une ballade de sa composition devant Woody Guthrie et Pete Seeger, artistes confirmés qui l’adoubent aussitôt… L’acteur Timothée Chalamet incarne le Rimbaud de la folk song, futur prix Nobel de littérature 2016, avec des accents de vérité hallucinants.